Non à la hausse des frais d'inscription!

Publié le par AGEL FSE

Communiqué national de la Fédération Syndicale Etudiante

En cette période estivale, les attaques continuent de pleuvoir ! En effet, le ministère vient d’annoncer l’augmentation des frais d’inscriptions pour l’année 2008-2009. Ainsi, ils vont augmenter de 2,5 % pour la licence (soit 169€) et de 5 % pour le master et le doctorat (soit respectivement 215€ et 326€), a annoncé, mercredi 2 juillet, Valérie Pécresse.

                  Ces augmentations s’inscrivent directement dans une politique de sélection sociale orchestrée par le gouvernement. Cette sélection est l'expression d'un enseignement inégalitaire et hiérarchisé, rouage du système capitaliste en tant que producteur et reproducteur de la division en classes de la société. En effet, un enfant d'ouvrier a 7 fois moins de chance d'accéder à l'université qu’un enfant de cadre.
Parallèlement, la paupérisation du milieu étudiant est croissante. Le système actuel des bourses ne répond pas au besoin : montant insuffisant, nombre trop faible (1 étudiant sur 5), critères d'attribution restrictifs notamment pour les étrangers… Face à l'inefficacité des aides sociales accordées actuellement aux étudiant-e-s, 79,3% des étudiants travaillent pour financer leurs études. Le revenu des étudiants est en moyenne de 582€ tandis que le seuil de pauvreté s'élève à 650€. Face à cette réalité sociale, les politiques gouvernementales ne visent pas à résoudre le problème de la précarité étudiante mais bien au contraire l'amplifie. 

            La Fédération Syndicale Etudiante refuse les propositions de salaire étudiant, d’autonomie de la jeunesse, attribué de manière équivalente à tous les étudiants quelque que soit leur condition sociale, prôné contre l'ancien système de bourses qui, bien que très largement insuffisant et excluant des catégories d'étudiants, garantissait une meilleure répartition sociale. Pour nous, il s'agit d'aider des travailleurs en formation (c'est-à-dire les étudiants) à pouvoir s'instruire dans de bonnes conditions, sans devoir vendre leur force de travail. Selon nous, l'aide sociale doit se composer de 2 types d'aides : la fourniture de biens gratuits ou vendus en dessous de leur coût de production à tous les étudiants (restauration universitaire, Cité U, etc.) et des bourses monétaires qui prennent en compte la situation financière réelle de l'étudiant.

Par ailleurs, nous revendiquons la gestion de l'aide sociale par et pour les étudiants et les travailleurs. Nous pensons que seul dans ces conditions, la justice sociale peut être assurée. Ainsi, nous revendiquons ce que nous appelons : « Garantie Sociale Etudiante » et ce pour trois raisons : il s’agit de garantir le droit à l’enseignement supérieur. Le mot « social » indique qu’il ne s’agit pas d’aider tous les étudiants de manière uniforme, mais de faire selon leurs besoins. Le mot « étudiante » indique que cette aide est spécifique aux étudiants.

Non à la sélection sociale !
Pour la Garantie Sociale Etudiante !

Publié dans Aide sociale

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