Projet de loi des universités examiné à l'Assemblée Nationale

Publié le par AGEL FSE

Communiqué de la FSE Amiens

Le projet de loi sur l'autonomie des universités est examiné à l'Assemblée nationale ces jours-ci.

Un projet de loi que la FSE-Amiens condamne sans ambiguité, dans sa philosophie comme sur la forme.

Sur le fond, ce projet représente une vassalisation inacceptable des universités aux desiderata du patronat et une privatisation larvée de l'enseignement supérieur. Une réforme dont la mise en oeuvre serait d'ailleurs confiée en pratique à des présidents d'universités hissés au rang de PDG d'entreprises, par transposition d'une conception managériale à l'anglo-saxonne.

Sans compter les craintes qui continuent à plâner sur des questions sur lesquelles le Gouvernement a botté en touche, certes, mais manifestement pour des raisons tactiques, et qui ne manqueront pas d'être remises sur le tapis ultérieurement: hausse substantielle des frais d'inscription à l'université, sélection à l'entrée de l'université et à bac + 3.

Enfin, sur la forme, que dire d'une réforme votée en catimini en juillet, en pleines vacances, au terme d'une pseudo-concertation menée à la hussarde?

Pour toutes ces raisons, la FSE-Amiens s'opposera sans compromission à cette réforme et ne peut que que regretter les ambiguités de la gauche institutionnelle, qui, tout en critiquant le projet en cours d'examen, accepte le principe de l'autonomie des universités. Sans compter les atermoiements de la direction nationale de l'Unef et d'autres forces syndicales, qui, en se limitant pour l'essentiel à contester le Gouvernement sur le terrain des moyens financiers alloués par l'Etat, minore le caractère contestable de la philosophie d'ensemble du texte et, en se contentant de gesticulations médiatiques, prépare une probable capitulation future en rase-campagne.

C'est la raison pour laquelle il convient plus que jamais de rassembler les étudiants qui souhaitent construire un rapport de force effectif e massif face aux projets du Gouvernement sur l'enseignement supérieur (autonomie des universités, mais aussi refonte de l'aide sociale avec attribution de bourses au mérite) afin de le faire reculer. La FSE prendra toute sa place afin de contribuer à créer une mobilisation étudiante la plus massive et efficace possible afin de défendre une Université de service public, laïque et gratuite, de qualité et ouverte à tous.

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