Rentrée universitaire

Publié le par AGEL FSE

Suite au mouvement du printemps dernier, Villepin a annoncé la mise en place de
mesures visant à améliorer les conditions de vie des étudiants et des
étudiantes.
Résultat : les rentrées se suivent et se ressemblent avec toujours plus de
précarité, de sélection sociale et de misère.

        Les frais d’inscription à l’Université augmentent sans cesse. L’inscription en
licence passe de 156 à 162 € (+3,8%). Entre 2003 et 2006, les frais
d’inscription ont augmenté de 15% en licence et doctorat, et de 50% au niveau
master ! Plus on poursuit ses études, plus on paie cher. Cette logique vise à
limiter l’accès à l'université aux étudant(e)s issu(e)s des classes populaires.
                Les services du CROUS ne répondent plus depuis des années aux besoins des
étudiants et étudiantes et ce malgré la hausse du coût de la vie et des études.
-les bourses ne sont attribuées qu’à une infime minorité d’étudiants et
étudiantes (environ 6%) et ne permettent pas de vivre décemment.
-au niveau du logement, la volonté n’est pas à la construction de cités
universitaires mais à celles de résidences semi-privées dont les prix
avoisinent ceux du parc privé.
                La seule réponse du gouvernement à la misère étudiante a été la mise en place
d’une allocation pour l’installation universitaire. Intitulée ALINE (allocation
pour l’installation étudiante), l’allocation de rentrée universitaire s’est
réduite comme peau de chagrin., 300 Euros seront versés aux seuls étudiants et
étudiantes boursier-e-s s’installant dans un logement pour la première fois,
soit environ 80 000 étudiants et étudiantes (3% des étudiants et étudiantes).
        En outre, Villepin enterre le maintien des bourses pendant 3 mois à la fin des
études et dément l’exonération de la taxe d’habitation pour les étudiants et
étudiantes.

        Entre un quart et un tiers des universités françaises connaissent des problèmes
de budget, les obligeant à prendre des mesures de restrictions. En effet, la
Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) n’est versée qu’à 80% aux facs
moyennes (comme Limoges...) et jusqu’à 115% aux facs prestigieuses.
        A Limoges, ce sont 700 000€ d’économie qui devront être effectuées cette année,
à travers des mesures pénalisantes pour les étudiants et étudiantes et le
personnel de l’université : effectifs de TD passant de 35 à 40, suppression des
options à faible effectif ; contractuels non renouvelés.
        L’AGEL-FSE condamne ces mesures détériorent nos conditions de travail et
d’étude, font de l’université de Limoges une université de seconde zone.
        Contrairement aux discours de l’administration et des enseignants et
enseignantes, le problème de l’Université de Limoges ne vient pas exclusivement
des problèmes de budget. L’asphyxie budgétaire n’est pas une découverte et est
organisée depuis des années par les différents gouvernements. Ce désengagement
financier de l’Etat, doublé de la mise en place des  réformes LMD et de
l’autonomie des facs a un but bien précis : mettre en concurrence les    
universités européennes et subordonner l’enseignement supérieur aux lois du
marché.

Pour la défense d’un service public d’éducation gratuit, laïc, de qualité ouvert
à tous et à toutes!

AGEL-FSE local sous les amphis de la fac de lettres
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